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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 22:09
Un répit pour les petits vignerons?

Un groupe technique réuni par la Commission européenne et composé de représentants des 27 a conclu vendredi 14 décembre à prolonger le principe du « droit de plantation » sous une forme amendée.

La disparition annoncée de ce mécanisme européen de régulation avait mobilisé les vignerons.

 

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La semaine dernière, les vignerons français ont eu à la fois la triste confirmation d’une année 2012 catastrophique pour leurs revenus et le soulagement de voir la Commission européenne s’apprêter à renoncer à ce qui représentait leur cauchemar : la fin de la régulation des vignobles. Réuni à Bruxelles à la demande de la Commission, un comité d’experts représentants les 27 de l’Union s’est prononcé vendredi 14 décembre pour le maintien, sous une forme amendée, des droits de plantation.

Cette suppression avait été pourtant décidée par tous les ministres européens de l’agriculture en 2008 comme l’un des points essentiels de la réforme du secteur viticole : les droits de plantation devaient disparaître à partir du début 2016 et au plus tard en 2018. Autrement dit, il serait alors possible pour n’importe qui de planter autant de vignes que souhaitées, quel que soit le cépage et n’importe où en Europe à condition de respecter les règles des vins à indication géographique (IGP/AOP).

Cette situation serait à l’inverse du droit de plantation qui prévaut aujourd’hui, comme l’explique Étienne Montaigne, professeur d’économie viticole à SupAgro Montpellier et qui a réalisé une étude sur ce sujet pour l’Assemblée des régions européenne viticoles (Arev).

« Vous ne pouvez planter une vigne que dans la mesure où vous avez arraché un vignoble de la même superficie, dit-il. Dans le cas contraire, il vous faut ce fameux droit de plantation. Il est possible de l’acquérir auprès de vignerons qui ont décidé d’abandonner l’exploitation ou encore auprès de la réserve de vignobles gérée par France Agrimer. » Exigence supplémentaire : il faut aussi demander l’autorisation aux syndicats des appellations d’origine contrôlée ou des vins de pays qui n’accordent que des droits de plantation sur des superficies très limitées.

UN MÉCANISME DES ANNÉES 1930

L’idée est de lutter contre la surproduction qui avait causé quelques-unes des grandes crises viticoles du début du siècle. La France avait mis ce mécanisme en place dans les années 1930. Lorsque l’Europe a décidé de faire un marché commun du vin, le premier texte de 1970 a repris toute la législation française… sauf le principe du droit de plantation.

« Du coup, des pays comme l’Italie ou l’Allemagne ont planté de manière intensive », rappelle Étienne Montaigne. L’Europe estimait alors que la production était encore déficitaire, mais ne s’est pas rendu compte que les tendances de consommation commençaient à se retourner. Ce n’est qu’en 1976, après des incidents très graves à Montredon Corbières, que l’Europe a redécouvert la spécificité française et mis en place le mécanisme dans toute l’Union pour lutter contre la surproduction.

LE CAUCHEMAR DES VIGNERONS

Pourquoi l’Europe a-t-elle décidé alors en 2008 de supprimer le droit de plantation ? L’objectif était, face à la force de frappe de plus en plus grande des vins du nouveau monde, d’encourager la concurrence et d’être ainsi plus compétitif à l’exportation. La dérégulation aurait permis, selon Bruxelles, d’adapter rapidement la production à la demande internationale et aux effets de mode.

Un cauchemar notamment pour nombre d’acteurs du secteur vinicole qui craignait la fin des petits vignerons face à de grands industriels. « Le négoce européen avait souhaité cette dérégulation qui lui aurait permis de créer de grands domaines de toutes pièces ou d’acquérir plus facilement des vignobles, dit Étienne Montaigne. Les cours se seraient alors effondrés. »

Selon le chercheur, la concurrence du Nouveau Monde n’est plus un argument valable. « On voit par exemple que depuis 2004, l’Australie est elle-même confrontée à une crise de surproduction, dit-il. Aujourd’hui, la croissance des échanges internationaux est à nouveau portée par l’Europe. »

UN SYSTÈME ASSOUPLI

L’Europe devrait donc annuler la suppression programmée du droit de plantation, chaque partie ayant assoupli ses positions. Les experts ont ainsi affirmé que le maintien d’une régulation était une « nécessité absolue ».

Les autorisations seraient « gratuites » et « intransmissibles », avec la fixation d’un pourcentage annuel de nouvelles plantations, mais les États pourraient fixer un seuil inférieur au niveau national ou régional. En cas de demande supérieure au pourcentage établi au niveau national, ce serait aux États membres de délivrer d’éventuelles autorisations sur la base de critères objectifs. Ce système serait établi pour une durée de 6 ans avec la possibilité de le revoir au bout de trois ans.

Selon les experts, ces recommandations « viendront alimenter les débats en cours » dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune à partir de 2014.

 

Source; Trad'Consulting par MICHEL WAINTROP via www.la-croix.com 

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 12:47

Dix petits secrets sur les vins

d'exception

 

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Les rares amateurs qui ont goûté une bouteille de légende entretiennent le mythe. Pourquoi ? Eléments de réponse sur ces "coups de foudre".


1- Les vins d'exception sont-ils un mythe ?Parce qu'ils sont rares, ils sont plus souvent l'objet de discussions que de dégustations, mais ils existent bel et bien. Ceux qui ont la chance de les goûter affirment qu'ils sont "plus que du vin", tant ces breuvages dépassent la simple définition du terme.
2- A quoi les reconnaît-on ?Outre leur origine, leur exposition et leur histoire particulières, ils s'imposent d'abord par le goût. Leurs arômes sont précis, profonds, élégants, "époustouflants" pour certains. Les textures sont raffinées. Ils se distinguent généralement par une longueur exceptionnelle, et leur complexité n'a d'égale que leur rareté.
3- Sont-ils nécessairement chers ?Hélas, oui. A cela, plusieurs raisons : notamment un mode decultureet d'élaboration plus attentionné que pour d'autres vins, et requérant davantage de main-d'œuvre. De plus, la production de ces vins demeure restreinte alors que la demande, elle, ne tarit jamais.
4- Peut-on les créer ex nihilo ?Généralement, un vin d'exception est d'abord issu d'un terroir historique largement reconnu. Mais, à la fin des années 1990, sont apparus des "vins de garage" : des cuvées en quantité infime dotées de qualités spectaculaires, provenant de terroirs récemment découverts et parfaitement travaillés par des vinificateurs de talent. Ces bombes aromatiques au boisé luxueux, créées ex nihilo, forment l'exception dans l'exception... Celle qui confirme qu'il n'y a pas de règle.
5- Sont-ils reproductibles chaque année ?Oui, mais avec des nuances, car le vin est par définition vivant, unique et non reproductible à l'identique d'un millésime à l'autre. Cependant, provenant d'un terroir jugé exceptionnel, élaboré par un vinificateur de génie, et malgré une climatologie difficile pour certaines années, un vin peut toujoursatteindredes sommets. C'est même à cette difficulté que l'on mesure la grandeur d'un vin de prestige : il dépasse les autres en tout. D'où l'intérêt des dégustations "verticales", qui consistent à goûter un même vin sur plusieurs années : elles prouvent la tenue et la réaction surprenante d'un terroir d'exception d'une année sur l'autre.
6- Existent-ils dans le monde entier ?Bien que l'Europeen général et la France en particulier – car elle détient 55 % des réserves calcaires du monde, qui font des sols particulièrement propices à la vigne – possèdent le plus grand panel de vins d'exception, il en existe dans quasiment toutes les régions viticoles du globe : de la Californie à l'Argentine, de la Nouvelle-Zélande à l'Afrique du Sud.
7- Quel est le rôle de l'homme dans la naissance de vins d'exception ?L'homme appartient à son terroir. S'il a le talent de l'observer, de lecomprendreet de letravailler, c'est lui qui le révèle. Mais les dégustateurs professionnels ont tendance à reconnaître que, même si le vinificateur manque de talent, le vin peutaffirmerseul sa grandeur. Néanmoins, lorsqu'ils sont conjugués, ces deux aspects créent le caractère exceptionnel d'un domaine.
8- Chacun peut-il les apprécier à leur juste valeur ?Comme lors d'un coup de foudre amoureux, la rencontre avec un vin rare relève de l'évidence. Les amateurs, même s'ils ne sont pas toujours capables d'ensaisirla complexité, savent immédiatement qu'ils sont face à une cuvée qui surpasse les autres. Ce genre de vins peut être le début d'une longue histoire d'amour.
9- Où peut-on les acheter ?A moins defairepartie des clients historiques d'un domaine légendaire, le mieux est de s'adresseraux cavistes qui obtiennent quelques-uns de ces flacons. Si vous êtes un adepte des ventes aux enchères, assurez-vousqu'ils s'agit bien de bouteilles authentiques, car rien n'est plus falsifié qu'une étiquette affichant un cru mythique.
10- Ont-ils tendance à se multiplier ?
 L'unique volonté de créer des bouteilles hors norme – liée à des moyens financiers qui permettent l'utilisation de technologies performantes et un travail parfait du vignoble – repousse les limites de la qualité d'un cru. Il existe ainsi de plus en plus de grands vins. Mais cela n'en fait pas forcément des bouteilles d'exception... La différence se situe dans un interstice parfois irrationnel.

Source: Trad'Consulting par Laure Gasparotto via www.lemonde.fr 

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 18:35
10.000 bouteilles volées puis retrouvées

Voilà un type d'acte bien typique de la fin d'année : le vol de vin. Mais à grande échelle. Dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 novembre 2012, pas moins de 10.000 bouteilles ont été dérobées à la coopérative de La Gourmandière, à Francueil.

 
Rouge, pétillant : toute la gamme de saveurs était représentée. Ce vin a été stocké dans un poids lourd de 19 t volé un peu plus tôt à Vouvray. A Francueil, une porte a été défoncée. Le choc a été tel que les « fontaines » derrière celle-ci ont explosé.


Les voleurs se sont emparés d'une commande de plusieurs milliers de bouteilles, toute prête : des vins qui devaient partir en Chine. D'autres ont été emportées. Les malfaiteurs ne se sont pas contentés de voler le vin, ils ont aussi saccagé le magasin, cassé des bouteilles à l'intérieur.


Le poids lourd victime d'une crevaison

Il a fallu plusieurs jours pour tout remettre en ordre. Le poids lourd a été retrouvé dans l'Essonne, au bord de la RN 20 car il avait été victime d'une crevaison, certainement due à la surcharge. 
Les voleurs n'ont pas pris le risque de changer le pneu ou de faire transiter la cargaison. Ils sont partis, laissant tout dans le véhicule.


Ce dernier fait l'objet d'expertises scientifiques pour permettre aux enquêteurs de retrouver une empreinte ou des traces d'ADN afin de confondre les voleurs. L'enquête des gendarmes se poursuit.

Source: Trad'Consulting par R. C. via www.lanouvellerepublique.fr 
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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 00:14
Consensus sur les bienfaits du vin

 

Un cabinet mandaté par Vin & société affirme que les études médicales publiées ces douze derniers mois confirment les effets bénéfiques de la consommation modérée de vin sur la longévité.

 

Consommer modérément du vin aurait des effets bénéfiques sur plusieurs aspects de la santé à en croire les 99 études médicales étudiées par le cabinet Alcimed pour le compte de l’association Vin & société. © P. ROY

Consommer modérément du vin aurait des effets bénéfiques sur plusieurs aspects de la santé à en croire les 99 études médicales étudiées par le cabinet Alcimed pour le compte de l’association Vin & société. © P. ROY

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a un consensus scientifique pour affirmer que la consommation modérée de vin améliore la longévité et a des effets bénéfiques« dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, du cancer colorectal et du cancer de l’œsophage », indique le cabinet Alcimed après avoir épluché 99 études parues sur le sujet depuis septembre 2011 pour le compte de l’association Vin & société.

 

Ce travail a aussi permis au cabinet de repérer des « pistes sérieuses » sur les bienfaits du vin. Parmi ces pistes, les études montrent « un bénéfice de la consommation modérée de vin dans la prévention du diabète de type 2 et des maladies neuro-dégénératives ainsi que dans l’amélioration des fonctions cognitives ».

 

Autre piste sérieuse : « L’intérêt d’une consommation modérée de vin dans la prévention des cancers du poumon, de la thyroïde ou du rein. »

 

Alcimed a aussi relevé quelques pistes émergentes montrant notamment que « la survie après le diagnostic d’un cancer est meilleure chez les consommateurs modérés de vin ».

Le cabinet Alcimed a présenté ces résultats lors de l’assemblée générale de Vin & société qui s’est tenue à Paris le 6 janvier.

 

Pour Alcimed, le consensus est atteint lorsqu’au moins huit études montrent toutes le même effet et qu’au moins quatre d’entre elles portent sur des populations de plus de 100 000 personnes. Il parle de « piste sérieuse » quand « au moins quatre études vont dans le même sens, dont deux portant sur plus de 10 000 sujets ». Enfin, « la piste émergente » se définit simplement par « deux à quatre études qui montrent une tendance ».

 

Au total durant les douze derniers mois, Alcimed a repéré 869 études portant sur le vin, l’alcool et la santé. Après avoir exclu celles portant sur des essais in vitro ou n’étudiant les effets du vin que dans un régime global, il en a conservé 99 pour les étudier.

 

 

Source: Trad'Consulting par A. A. via www.lavigne-mag.fr 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 09:59
Vin et société
L’assemblée générale de Vin et société a élu, le 6 décembre, son nouveau président : Joël Forgeau, 46 ans. Ce producteur de muscadet, à la tête d’une exploitation de 21 ha, succède à Marie-Christine Tarby, qui exerçait la fonction depuis 2007.
Marie-Christine Tarby et Joël Forgeau, l'ancienne et le nouveau président de Vin et société. © A. AUTEXIER

Marie-Christine Tarby et Joël Forgeau, l'ancienne et le nouveau président de Vin et société. © A. AUTEXIER

 

« Je succède à une grande dame, dans tous les sens du terme. » C’est par ces paroles que Joël Forgeau, le nouveau président de Vin et société, a salué le travail de Marie-Christine Tarby, à la tête de l’association depuis six ans.

S’adressant à son prédécesseur, il a ajouté : « Vous avez fait changer le discours de la filière. Il y a dix ans, il n’était pas rare d’entendre des professionnels nier les problèmes liés à l’abus d’alcool. À les écouter, il n’y avait pas d’alcool dans le vin… Aujourd’hui, notre filière est bien plus modérée. Elle prend ses responsabilités et elle prône une consommation responsable. »

 

Quand on demande au nouveau président quelles seront ses priorités, il répond : « J’aimerais que nos détracteurs aussi adoptent un discours plus modéré… Je souhaite aussi m’attaquer à l’autocensure, notamment dans les médias. Aujourd’hui, plus personne n’ose montrer des gens avec un verre de vin. Pourtant trois Français sur quatre associent le vin à la convivialité. Le vin ne doit pas être un sujet tabou. »

À ce sujet, l’assemblée générale a été l’occasion de présenter les derniers chiffres du baromètre Ifop sur l’image du vin en France. Par rapport aux réponses données en septembre 2011, on constate que le vin s’offre de plus en plus souvent comme un cadeau.

 

Aujourd’hui, 87 % des Français déclarent offrir du vin quand ils sont invités et 83 % pour des occasions particulières comme un anniversaire. Le vin est aussi un vrai sujet de discussion, plus que le foot : 72 % de nos concitoyens abordent le sujet plus ou moins souvent, contre 44 % qui parlent de foot régulièrement.


 

Source: Trad'Consulting par A. A. via www.lavigne-mag.fr

À propos de Vin et société

Composée de vingt-neuf membres (sept organisations nationales et vingt-deux organisations professionnelles régionales), Vin et société est l’interlocuteur unique sur tous les sujets touchant la place du vin dans la société (du point de vue de la santé, de la prévention ou de l’art de vivre).

Cette association loi 1901 fédère et représente l’ensemble de la filière : production, négoce et interprofession. Elle dispose d’un budget de fonctionnement de 1,7 million d’euros. 80 % sont financés via les interprofessions et le reste par les organisations nationales (UMvin, CFVDP, Cnaoc, Vif et CCVF).

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 15:38
Condamné à plusieurs reprises ces derniers mois par les tribunaux pour défaut de livraison, le site 1855 perd son actionnaire historique et principale caution Jean-Pierre Meyers (L’Oréal).
DR

Jean-Pierre Meyers a-t-il senti que la situation devenait dangereuse pour sa réputation ?

Jean-Pierre Meyers, l’époux de Françoise Bettencourt dont la famille contrôle 31% de L’Oréal, s’est retiré du capital du site de vente de vins en ligne 1855 (www.1855.com), apprend-t-on auprès d’un proche collaborateur du dirigeant. Le site suscite depuis plusieurs années une vive polémique parmi ses clients amateurs de vins fins qui se plaignent de ne pas être livrés (lire notamment La Revue du Vin de France n°567, 564, 558 et 554). Au printemps dernier, la Justice s’était saisie du dossier et 1855 venait d’être condamné à trois reprises par les tribunaux de Bordeaux et d’Arcachon pour défaut de livraison des vins. Dès septembre 2011, le juge des référés du tribunal de commerce de Paris avait prononcé contre cette société une astreinte de 414 euros par jour de retard de livraison.

Jean-Pierre Meyers, actionnaire de 1855 depuis 2004 et caution la plus réputée du site, a-t-il senti que la situation devenait intenable, voire dangereuse pour sa réputation ? Il a investi entre 8 et 10 millions d'euros dans l'entreprise depuis huit ans. Il y a un peu plus de deux mois, il a averti son cabinet d’avocats Bredin Prat et son entourage proche qu’il s’était retiré du capital du site, tout en souhaitant garder la confidentialité. Et il a fait retirer la mention de sa participation dans 1855 de sa fiche Wikipedia. L’homme d’affaires n’avait en réalité plus le choix. Le 22 octobre dernier, le tribunal de Bordeaux avait condamné le site à verser 800 euros d’astreinte par jour et par bouteilles non livrées. Furieux d’être compromis dans ce qui apparaît comme un scandale commercial, plusieurs propriétaires bordelais dont la très influente Union des Grands Crus ainsi que plus d’une centaine de clients floués rassemblés au sein de l’association "Abus 1855.com" envisageaient de se retourner contre lui pour "soutien abusif".

Co-fondateur et président du site, Emeric Sauty de Chalon, 39 ans, titulaire d’un master Stratégie de Management obtenu à HEC et grand admirateur du fondateur d’Apple Steeve Job, avait imaginé dès 1995 un système permettant selon lui de "révolutionner la vente des grands vins de Bordeaux" en contournant les négociants traditionnels, ce que les spécialistes appellent "la place de Bordeaux".

LES LIVRAISONS DE VINS DEVENAIENT DE PLUS EN PLUS ERRATIQUES

Sauty avait en effet inventé un système audacieux mais fort risqué, la vente de vins avec zéro stock, ou presque. Son idée consistait à allécher les clients en vendant sur son site Internet ou par catalogue les plus grandes étiquettes de Bordeaux dans les plus grands millésimes, y compris en primeurs, sans forcément les avoir en stock ni même posséder d’allocations, ces fameuses promesses de ventes délivrées au compte goutte par les châteaux. Grâce à ce système, 1855 encaissait l’argent des commandes en s’affranchissant des coûts d’achat, de stockage et d’assurance des précieux flacons, des coûts pourtant supportés par les négociants traditionnels qui, eux, stockent les précieuses bouteilles plusieurs mois voire plusieurs années dans des caves sécurisées avant de les revendre aux particuliers. Une fois venu le temps de la livraison, c’est-à-dire dix-huit mois après la vente en primeurs, 1855 s’efforçait de racheter les vins sur le marché dit "parallèle", en réalité auprès de négociants, de cavistes voire des propriétés, pour livrer ses clients.

Seulement voilà : la très forte spéculation sur les glorieux millésimes 2005 et 2009 est venu casser cette mécanique. Le prix de ces vins ayant considérablement augmenté entre l’encaissement par 1855 des commandes des acheteurs et la date de livraison des bouteilles, le site s’est vite retrouvé dans l’impossibilité de livrer ses clients, sauf à perdre beaucoup d’argent. Depuis plusieurs années, les livraisons devenaient de plus en plus erratiques, provoquant la colère de la clientèle qui refusait le plus souvent d’être remboursée et réclamait son vin.

En 2009, les actionnaires et dirigeants de 1855, pour tenter de desserrer l’étau, avaient créé une "société fille", Chartrons, chargée de porter les commandes de vins en cours, soit à l’époque près de 20 millions d’euros et tenter de restaurer la réputation de la société mère. Juridiquement, ce montage permettait de protéger 1855, dès lors théoriquement à l’abri des procédures judiciaires pour non-livraison de vin. Mais les tribunaux n’ont manifestement pas été convaincus par la manœuvre et les condamnations se sont multipliées ces derniers mois, provoquant le retrait de Jean-Pierre Meyers. Pour tous les clients non-livrés, les propriétaires exaspérés par ces défaillances à répétition, cette décision constitue un tournant décisif dans ce qu’il faut bien appeler désormais « l’affaire 1855 ».



Source: Trad'Consulting par Denis Saverot et Jérôme Baudouin via www.larvf.com
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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 15:23

 

 

La Mutualité française, qui représente les mutuelles santé, a annoncé mercredi avoir décidé de porter plainte pour diffamation contre un dirigeant d’une association de médecins libéraux ayant affirmé qu’elle était « le plus gros propriétaire viticole de France ».

 

« Trop c’est trop », a affirmé dans un communiqué le président de la Mutualité française Etienne Caniard, estimant que « la ligne jaune a été franchie », alors que des organisations de médecins libéraux ont multiplié ces derniers jours les attaques contre les mutuelles pour leurs réticences à rembourser les dépassements d’honoraires et leur volonté de créer des réseaux de soins.

 

« Cette affirmation pourrait faire sourire, c’est une évidence, la Mutualité française ne possède aucun arpent de vigne. Pour autant, de telles affirmations, aussi mensongères soient-elles, peuvent semer le doute », a argumenté M. Caniard pour justifier la plainte.

 

Sur le site nouvelobs.fr, un ophtalmologiste parisien, David Schapiro, vice-président de la toute récente Union Française pour une médecine libre (UFML) a affirmé en parlant des mutuelles qu’elles avaient « des bénéfices faramineux, des trésors de guerre ». « La mutuelle MACSF vient d’acheter pour 200 millions d’euros le Château Lacombe, dans le Bordelais. La Mutualité française est le plus gros propriétaire viticole de France ».

 

Or la MACSF est une compagnie d’assurance pour les professionnels de santé, ne dépendant donc pas du code la mutualité mais du code des assurances.

« Cette entité (…) a été créée en 1935 à l’initiative d’un syndicat de médecins libéraux et regroupe quasi essentiellement des médecins. Le ridicule ne tue pas mais n’exonère pas d’un procès », a estimé M. Caniard.

 

 

Source: Trad'Consulting via © AFP pour www.lejournalduvin.com

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 15:56
Bordelais: 1re acquisition d'un grand cru classé Saint-Emilion par un Chinois

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Un industriel chinois a acquis fin novembre le château de Bellefont-Belcier dans le vignoble bordelais, le premier grand cru classé de Saint-Emilion acheté par un investisseur de Chine, a-t-on appris jeudi auprès du château et de l'intermédiaire de la vente.

La transaction, qui est "finalisée" selon ces sources, était en négociation depuis des mois, et est intervenue vendredi 23 pour un montant qui n'a pas été communiqué.

 

L'acquéreur est un industriel chinois de 45 ans, présenté comme "Monsieur Wang", présent dans le fer dans son pays, a-t-on précisé auprès du cabinet Franck Lagorce Conseil.
Selon une source proche des négociations, celles-ci auraient porté sur une fourchette comprise entre 1,5 et 2 millions d'euros l'hectare. Le domaine de Bellefont-Belcier couvre 13 hectares de vignobles, a-t-on précisé au château.

La transaction, révélée par le site du magazine Terre de Vins du Groupe Sud Ouest, porte sur un domaine sur la commune de Saint-Laurent des Combes, près de Saint-Emilion, et "entouré de joyaux" de l'appellation, comme Pavie ou Larcisse-Dicasse a-t-on précisé. Les "clefs symboliques" ont été remises au propriétaire.


L'accueil du château Bellefont-Belcier, a indiqué que le personnel, soit moins de dix salariés, avait été présenté au nouveau propriétaire chinois vendredi en fin de journée, une fois la transaction réalisée. Celui-ci n'a pas donné d'indication sur ses projets pour le domaine, et est reparti depuis en Chine, a-t-on précisé.


L'acquisition de Bellefont-Belcier est la plus prestigieuse réalisée ces dernières années dans le Bordelais par un investisseur chinois.


Les Chinois y ont acquis une trentaine de châteaux depuis cinq ans, mais analystes du secteur et spécialistes de l'immobilier viticole préviennent que la vague d'achats va progressivement porter sur des châteaux de plus en plus prestigieux, même si la profession se refuse encore à parler d'une "ruée", avec une trentaine de propriétés en quatre ans, sur les 8.000 que compte le Bordelais.
En août, c'est un nom prestigieux de Bourgogne, Gevrey-Chambertin, qui avait été acquis par un investisseur chinois, pour une somme avoisinant les 8 millions d'euros.
La Chine est devenue depuis l'an dernier la première destination à l'exportation des vins de Bordeaux.

Source: Trad'Consulting par  via www.leparisien.fr

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 20:10
Albéric Bichot : la tradition qui se bouge

Depuis 16 ans aux commandes de la maison Albert Bichot à Beaune, Albéric Bichot, 48 ans, a donné un nouvel élan à cette affaire familiale. Très respectueux de cette longue histoire familiale, l’héritier a su gérer avec doigté le changement de génération et introduire de nouvelles méthodes de management qui semblent réussir à l’entreprise, devenue aujourd’hui le troisième opérateur spécifique en vins de Bourgogne*.

 

 

* Les cinq premiers opérateurs spécifiques en vins de Bourgogne sont Louis Jadot (CA : 60 M€, Louis Latour (CA : 50 M€), Albert Bichot (CA : 44 M€), Joseph Drouhin (CA : 35 M€), Bouchard père & fils (CA : 35 M€). Avec 300 M€ de CA, Boisset est le numéro un des négoces bourguignons mais avec une activité largement développée hors Bourgogne.

Albéric Bichot : la tradition qui se bouge

Sommaire

 

 SI LOIN SI PROCHE

Il rêvait d’aller en Terre Adélie. Il y est passé tout près au cours de ses multiples expéditions dans le grand Nord, sans jamais atteindre ce territoire mythique. Qu’à cela ne tienne, Albéric Bichot vit son rêve au quotidien depuis qu’il a prénommé sa fille Adélie … tout comme le dernier né des Domaines Albert Bichot, un vignoble de 4,5 ha à Mercurey !!! Ce presque quinquagénaire cache bien son penchant d’aventurier sous des allures sages et rangées qui siéent mieux à ses fonctions de directeur général de la vénérable maison Albert Bichot. Ce négoce bourguignon a été fondé en 1831 par Bernard Bichot, son arrière-arrière-arrière grand père. Cette longue lignée d’hommes du vin est fièrement mise en avant au siège de l’entreprise établie au centre de Beaune. Les murs de la maison de maître, qui abrite aujourd’hui le centre névralgique de la maison bourguignonne, sont tapissés des portraits des aïeux Bichot et l’arbre généalogique, également exposé, relève les premières traces de la famille Bichot à partir de 1214. 

« Cette longévité rassure. Pour nos clients c’est un gage de tradition et de sérieux », explique l’héritier de cette dynastie, au pied du portrait de son grand-père Jean, avec qui la ressemblance est frappante. C’est sans doute de cet aïeul qu’Albéric a hérité du goût des voyages. « Dans les années 1930, mon grand père partait une fois par an en bateau avec ses fûts pour vendre son vin en Amérique. A l’époque, c’était une vraie expédition : il laissait sa femme et ses quatre enfants pendant 3 mois sans possibilité de les joindre », confie-t-il, admiratif.

 "LA BOURGOGNE C'EST LA RELIGION DU TERROIR

Baigné dans le monde du vin et des affaires depuis sa tendre enfance, Albéric a d’abord pris ses distances avec la maison familiale : école de commerce, deux ans dans la marine et « plusieurs tours du monde », conseil en redressement d’entreprise. Autant d’expériences qui finissent par le ramener au bercail. «Mon père a été clairvoyant, il m’a proposé d’essayer d’intégrer l’entreprise sans me mettre la pression. C’était une façon habile de me mettre le pied à l’étrier ».

La première année, le jeune Bichot fait le tour de tous les métiers de l’entreprise : cave, labo, expédition,… avant de se voir confier un poste de commercial. Et lorsque son père se retire de la direction de l’entreprise en 1996, c’est tout naturellement qu’Albéric lui succède, perpétuant ainsi la tradition familiale de transmission de père en fils. A tout juste 32 ans, le jeune patron imprime d’emblée sa patte dans la gestion de l’entreprise. « Il fallait gérer un changement de génération. J’ai recruté une nouvelle équipe et instauré un nouveau mode de management. La certification ISO 9002 dans laquelle nous nous sommes engagés nous a facilité la tâche. Nous avons mis deux ans à tout remettre à plat et à structurer une nouvelle organisation ».

Le changement concerne également la gestion des quatre domaines dont Albert Bichot est aujourd’hui propriétaire dans les quatre grandes régions viticoles de la Bourgogne : Chablis, Côtes de Nuits, Côte de Beaune et Côte Chalonnaise. Au total une centaine d’hectares qui seront d’abord conduits en lutte raisonnée avant de passer en conversion bio (à l’exception des vignes de Chablis).

Autre orientation marquante impulsée par le nouveau patron : l’approvisionnement en raisins plutôt qu’en vin. «En achetant les raisins, nous maîtrisons la vinification et pouvons plus facilement imprimer le style maison à nos vins. C’est également un plus pour nos exigences qualitatives ». Aujourd’hui la maison Albert Bichot complète sa propre production avec des achats de raisins pour l’équivalent de 350 ha. Ces raisins sont vinifiés dans les quatre caves dont dispose la maison sur ses quatre domaines.

« La Bourgogne, c’est la religion du terroir. Nous veillons à mettre tous les atouts de notre côté pour exprimer les spécificités de chacun de nos crus, explique Albéric Bichot. « Baisse des rendements, tri sélectif, vendanges en vert, évolution des techniques d’élevage pour obtenir des boisés plus légers… En l’espace de 20 ans, le profil de nos vins a considérablement évolué. Nous nous sommes adaptés à la demande du marché qui nous demande la quadrature du cercle : des vins que l’on peut déjà apprécier jeunes, avec du fruit et des tannins souples, mais qui conservent un bon potentiel de garde ».

 UN LIEN TOUT PARTICULIEER AVEC LES HOSPICES DE BEAUNE

Viscéralement bourguignon et fier de l’être, Albéric Bichot s’attache à investir dans les initiatives locales. Depuis 15 ans, la Maison Albert Bichot est le premier acheteur de la vente des Hospices de Beaune. Elle achète 100 pièces par an, soit un budget de 700 000 € à 1 million d’euros. « C’est un devoir pour nous, négoce bourguignon, d’être acteur de cette vente. Il ne faudrait pas les Bourguignons soient absents de cette vente qui contribue à la médiatisation des vins de Bourgogne. Et puis il y a une part d’affectif dans cet investissement. Je suis né aux Hospices de Beaune». Pour permettre aux particuliers d’avoir accès aux vins mis en vente, l’entreprise a mis en place une procédure d’achats groupés qui leur permet de se porter acquéreur d’une partie des pièces mises en vente. Et cette année, une application i-phone complète le dispositif. Autre partenariat régional, celui noué depuis avec le groupe Loiseau : la Maison Bichot a été retenu comme fournisseur pour le lancement d’une gamme de vins en co-branding. Démarrée en 2009 avec quatre vins, la gamme compte aujourd’hui 12 références, à la carte de tous les restaurants du groupe Loiseau et commercialisés dans le monde entier par les équipes Bichot. Le prochain projet d’accroche régional concerne l’œnotourisme. « Le temps moyen d’un séjour à Beaune est un jour et demi. Nous disposons pourtant d’un patrimoine exceptionnel et d’une histoire à raconter, qui, s’ils étaient plus accessibles, pourraient captiver les visiteurs et les inciter à rester plus longtemps », argumente Albéric Bichot. L’entreprise, qui a déjà commencé à développer l’accueil œnotouristique sur son domaine de Chablis, projette donc d’investir sur Beaune pour capter cette clientèle de passage et faire découvrir le patrimoine historique de la dynastie Bichot.

 

 

 LES CHIFFRES CLÉ

Les orientations prises depuis 20 ans semblent porter leurs fruits. Ce n’est pas son style, mais Albéric Bichot peut s’enorgueillir de l’impulsion donnée à l’affaire familiale depuis son arrivée. En 1990, Albert Bichot comptait 75 salariés et commercialisait 2 millions de cols par an pour un chiffre de 17 millions d’euros. Aujourd’hui la PME bourguignonne vend 4 millions de cols dont les 2/3 à l’export. L’effectif a été porté à 130 salariés. Certes, elle a profité comme tous les acteurs bourguignons d’un marché très porteur au cours de ces dernières années. La croissance de la Maison Bichot a été particulièrement tonique au cours des trois derniers exercices. Après une année en 2009 où la crise avait plombé les ventes de 19%, l’activité est repartie de plus belle avec des hausses successives de 10, 18 et 15% du chiffre d’affaires respectivement sur 2010,2011 et 2012. Les perspectives pour 2013 sont moins roses. « 2012 est un millésime terrible pour la Bourgogne. Nous avons cumulé tous les handicaps : du gel en hiver, puis de fortes pluies au moment de la floraison, une forte pression de l’oïdium et du mildiou et pour finir trois orages de grêle… Nous avons des rendements de misère. Sur nos vignes de Pommard, la récolte est en chute de 40% par rapport à celle de l’an dernier qui n’était déjà pas énorme. Les prix ont commencé à s’emballer. Sur les simples appellations Bourgogne rouge, les cours du vrac ont bondi de 50%. Nous ne pourrons jamais répercuté de telles hausses sur nos vins en bouteille ». La maison a pris la décision d’augmenter ses prix de 6% sur tous ses vins en stock, tous millésimes confondus. Depuis bientôt 200 ans, la Maison Bichot en a connu et traversé des années difficiles. Le millésime 2012 fera sans doute partie de ces périodes plus délicates. Mais puisque l’homme à la barre a frôlé la mort dans le froid du grand Nord, il y a bon espoir qu’il ait le recul nécessaire pour passer ce cap sans heurt.

 

Chiffre d’affaires 2012 : 43 à 44 M€

4 Millions de cols commercialisés dont 70% à l’exportation

Un bureau à New-York depuis 5 ans

Ouverture en octobre 2012 d’un bureau à Shanghai

Effectif : 130 salariés

4 domaines viticoles totalisant 100 ha : Château Long-Depaquit à Chablis (65 ha,Domaine du Clos Frantin à Nuits Saint Georges (13 ha), Domaine du Pavillon à Pommard (17 ha), Domaine Adélie à Mercurey (4,5ha).

 

 

 

Source: Trad'Consulting via www.vitisphere.com

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 01:54
Rareté et qualité font grimper les cours du Bourgogne à Beaune
La 152e vente des Hospices de Beaune, conduite par Christie's, a enregistré dimanche une hausse historique des cours des vins de Bourgogne, de plus de 54,3% par rapport à 2011.
 

Les prix des vins blancs ont augmenté de 18%, et ceux des vins rouges de 68,8%.

 

Présidée par l'ancienne première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, la vente "à la bougie" de la prestigieuse "Pièce du président" de cette vente de charité de vins, la plus importante au monde, a été remportée par un homme d'affaires ukrainien, Igor Iankovskyi. Il a acquis ce fût de 350 litres de Corton grand cru Charlotte Dumay pour 270.000 euros.

 

Carla Bruni-Sarkozy, qui a animé cette vente, a promis de venir livrer elle-même la pièce à son acheteur si les enchères atteignaient 200.000 euros. Elle a même dit que son mari, Nicolas Sarkozy, le ferait au-delà de 250.000 euros. Elle s'est en revanche refusée à chanter, comme le lui réclamait la salle.

 

L'argent recueilli servira à financer deux associations caritatives, la fondation de Carla Bruni-Sarkozy qui oeuvre en faveur de la culture pour les plus démunis, et la fondation Idée, qui travaille sur l'épilepsie. Les fonds récoltés par le reste de la vente de charité, organisée depuis 1859, financeront quant à eux l'hôpital de Beaune.

 

Au total, cette vente a rapporté 5,264 millions d'euros, battant ainsi tous ses records. Une performance d'autant plus notable que le volume de vins mis en vente était cette année particulièrement faible, en raison des mauvaises conditions climatiques.

 

GRANDE QUALITÉ

Gel, pluie et grêle ont en effet réduit la production du vignoble de 30% en moyenne cette année. Cinq cent douze pièces de vin (des fûts de 228 litres) ont été mis en vente, contre 765 en 2011.

Mais le millésime 2012 se distingue par une grande qualité, avec 85% des pièces de vin classées Premier Cru et Grand Cru.

 

"C'est une grande année pour le rouge, le pinot a obtenu une concentration magnifique, des couleurs qui vont du rouge foncé au noir et des tanins puissants", explique Michel Baldassini, du bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne.

"Aussi bien en rouge qu'en blanc, le millésime 2012 sera remarquable", prédit Anthony Hanson, consultant pour les vins chez Christie's.

 

Cette combinaison de la rareté et de la qualité devrait faire grimper les cours du Bourgogne, comme l'ont montré les résultats de la vente, qui donne généralement la tendance du marché des vins de Bourgogne pour l'année.

"Mais le prix des vins à la bouteille augmente généralement moins que le prix des vins en vrac, il y a une sorte de lissage qui s'effectue", souligne Michel Baldassini.

Le marché des vins de Bourgogne, dominé à l'export par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et le Japon, qui totalisent à eux trois la moitié de ses débouchés à l'étranger, s'ouvre très rapidement à l'Asie et particulièrement à la Chine.

 

LA CHINE ET HONG-KONG

"Nous enregistrons cette année, par rapport à 2011, 40% de Chinois de plus sur les inscriptions en ligne", note Mickael Ganne, spécialiste du vin chez Christie's. "Cette année, il y a un intérêt de l'Asie largement supérieur aux années précédentes, ça passe beaucoup par Hong-Kong qui rayonne ensuite sur la Chine continentale".

La Chine et Hong-Kong arrivent désormais au cinquième rang des clients de Bourgogne avec 15 millions d'euros de commande en 2012, contre 9 millions en 2011.

 

Le marché des vins de Bourgogne reste toutefois dominé par les Etats-Unis qui représentent 20% des exportations, en hausse de 10% cette année. Vient ensuite la Grande-Bretagne, qui après avoir boudé le vignoble, semble le redécouvrir avec des ventes en hausse de 13% en 2012.

Quant au Japon, avec 35% d'augmentation cette année, il est en passe de devenir le deuxième marché du vin de Bourgogne, devançant la Grande-Bretagne.

 

Le marché de l'Europe continentale se révèle en revanche stagnant.

 

 

Source: Trad'Consulting par Chine Labbé via www.capital.fr  

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