« Il paraît qu’à Auxerre, les supermarchés décident d’ouvrir des espaces culturels. Et bien chez Obliques, nous avons décidé de contre-attaquer en ouvrant notre rayon surgelés. » C’est ainsi que commence la vidéo de Grégoire Courtois, gérant de la librairie Obliques à Auxerre.
Dans une mise en scène humoristique, il désigne ensuite son réfrigérateur, avec un tout petit bac à surgelés digne d’un studio d’étudiant. Grégoire Courtois est en colère et il le fait savoir. C’est l’ouverture d’un espace Cultura en début d’année dans la ville, suivie de celle d’un espace culturel E. Leclerc en octobre qui a déclenché la contre-offensive du libraire. « Un ami m’a dit : ‘Puisque Leclerc se met à faire des livres, tu n’as qu’à faire des surgelés’. Ça nous a fait rire et j’ai décidé de faire une vidéo, explique Grégoire Courtois. Au départ, c’était une boutade entre copains ».
Depuis, la vidéo a fait le tour du web et la grande surface culturelle a bien été obligée de
répondre. Philippe Jaricot, directeur de l’espace culturel E. Leclerc a d’abord répondu avec humour : « Son frigidaire n’est pas aux normes ».
Puis il a défendu son commerce en affirmant qu’il propose un service de qualité équivalent à celui de la librairie Obliques. « Nous avons autant de livres que lui et sept spécialistes dans notre rayon librairie. Notre espace reste à taille humaine, a-t-il précisé.
J’ai quand même une formation de libraire et 30 ans de métier derrière moi. Et je suis d’accord pour dire que ‘le livre n’est pas un bien de consommation comme les autres ».
Source :Trad'Consulting via www.enviedecrire.com et francetv info
