Le bar à vins s'invite dans votre salon F. ELSNER / 20 MINUTES
Insolite Une start-up nantaise propose des « e-dégustations » de vins par webcams interposées
Pour découvrir de nouveaux crus, il n'est plus nécessaire de se rendre chez un viticulteur ou dans un bar à vins : depuis peu, 10-vins.com propose en effet des « e-dégustations », retransmises en direct sur YouTube. Les clients de cette start-up nantaise doivent au préalable avoir acheté un coffret – comprenant deux (14, 50 €) ou cinq flacons (40 €) différents. Une fois connectés, ils peuvent alors les goûter et poser leurs questions à Béatrice Dominé, l'œnologue de 10-vins.com, via Twitter ou par webcams interposées. Ils sont aussi invités à compléter des questionnaires à choix multiple, pour décrire les crus qu'ils ont passés en bouche... Leurs réponses seront alors confrontées à celles de la communauté et de l'œnologue. « L'idée est de leur donner des clés de compréhension, sans les influencer, pour qu'ils sachent pourquoi ils trouvent un vin bon », explique Thibaut Jarrousse, 32 ans, qui a lancé 10-vins.com avec deux autres amateurs d'œnotourisme.
Acheter au prix propriété
Depuis décembre, « entre 30 et 100 personnes » se connectent ainsi simultanément aux deux « e-dégustations » qu'ils organisent chaque mois. De jeunes cadres dynamiques, qui se retrouvent entre copains à l'heure de l'apéro, mais pas seulement. « On a aussi des couples, qui se connectent une fois que leurs enfants sont couchés », observe Luis Da Silva, 31 ans, l'un des trois associés de la start-up. « Cela leur permet de goûter du vin, sans avoir à sortir et payer une baby-sitter... » Les internautes peuvent aussi, après 35 ou 90 minutes de dégustation, passer leurs commandes de bouteilles auprès du producteur. «Elles sont vendues au prix propriété, soit 20 à 30 % moins cher que chez un caviste », insiste Thibaut Jarrousse. Des viticulteurs qui y retrouvent leur compte, à en croire cet ancien ingénieur qui travaillait dans l'industrie cosmétique. « On leur offre des débouchés : souvent, pour ceux qui font du bon vin, il est difficile d'être un bon commercial et bon en marketing », observe le jeune homme.
Source: Trad'Consulting par Guillaume Frouin via www.20minutes.fr